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Freelance vs CDI : quel statut est fait pour vous ?

Publié le 18/03/2025
Freelance vs CDI : quel statut est fait pour vous ?

45 % de la génération Z, née entre la fin des années 1990 et le début des années 2010, préfère opter pour un mélange entre le salariat et l’indépendance plutôt que pour le traditionnel CDI (Contrat à Durée Indéterminée) selon L’Express Éducation. Les jeunes actifs envisagent ainsi de poursuivre leur carrière en alternant les périodes en entreprise et le freelancing.

Freelance ou CDI : la question se pose ! Le travail indépendant a connu un véritable essor dans l’Hexagone durant ces dix dernières années. Simplification des démarches de création d’entreprise, démocratisation du travail à distance, transformation digitale : les facteurs participant au succès du freelancing s’accumulent.

Mais se lancer en freelance convient-il à tous les profils ? Quelles sont les différences entre ces deux statuts ? Quels sont leurs avantages et leurs inconvénients respectifs ? Freelance-Informatique vous guide afin de faire le meilleur choix pour votre épanouissement professionnel.

Freelance et CDI : quelles différences ?

Le statut du travailleur

Freelancing et CDI recouvrent deux réalités juridiques différentes.

En CDI, le travailleur est salarié d’une l’entreprise. Il a fait l’objet d’un recrutement et bénéficie d’un contrat à durée indéterminée qui lui garantit un cadre légal protecteur : droit au chômage, congés payés, mutuelle et cotisation pour la retraite.

Le freelance est quant à lui un travailleur indépendant. Il est donc son propre patron et a créé une société pour exercer son activité. Il n’a pas de lien de subordination avec une entreprise et travaille en tant que prestataire de service. Il doit choisir un statut juridique : micro-entreprise, SASU (Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle), EURL (Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée) ou portage salarial. Il gère seul son activité et sa comptabilité et verse des cotisations sociales ainsi que des impôts à l’État.

La nature du contrat

Le salarié en CDI signe un contrat de travail avec un employeur, qui définit ses droits et ses devoirs : horaires, tâches, rémunération et avantages. Ce contrat lui assure une stabilité financière et professionnelle, avec un salaire fixe, des primes et des augmentations potentielles.

Les freelances effectuent des missions pour divers clients. Ils ne sont liés par aucune relation contractuelle à long terme avec leur clientèle. Afin de travailler en freelance pour une entreprise, ils signent généralement un contrat de prestation de service, qui précise les termes de la collaboration : durée, livrables, tarifs, conditions de paiement. Leurs revenus varient en fonction du nombre de missions obtenues et du TJM (Taux Journalier Moyen) facturé.

La relation avec l’entreprise

Le salarié en CDI est intégré à son organisation : il fait partie d’une équipe, bénéficie de formations internes et peut évoluer vers de nouveaux postes. Il doit respecter les règles internes et répondre aux attentes de son employeur.

En revanche, le freelance est un prestataire externe. Il travaille pour plusieurs entreprises et entretient une relation commerciale avec elles lorsqu’il effectue une mission freelance. Il négocie ses tarifs, gère son planning et choisit les missions qui l’intéressent. Il doit aussi entretenir son réseau pour trouver de nouvelles opportunités, par exemple via une plateforme freelance, afin d’assurer la pérennité de son activité.

L’organisation du travail

Le CDI implique des horaires fixes et une organisation définie par l’employeur. Même en télétravail, les salariés doivent respecter certaines contraintes : tâches liées au poste, plages horaires, réunions obligatoires, etc.

Les indépendants disposent quant à eux d’une flexibilité totale : ils choisissent leurs horaires, leur lieu de travail, leurs clients et leurs projets. Cette liberté leur permet d’adapter leur rythme en fonction de leurs besoins, mais cet avantage du freelancing a aussi une contrepartie : elle exige une grande rigueur pour gérer son temps et ses revenus.

En résumé, le salariat offre la sécurité, tandis que le freelancing mise sur l’indépendance et la flexibilité. Le choix entre ces deux statuts dépend avant tout des priorités et des aspirations professionnelles de chacun : quels sont leurs points forts et leurs points faibles ?

Freelance vs CDI : le comparatif

La stabilité de l’emploi

Le CDI est synonyme de sécurité. Il garantit un revenu fixe, un emploi stable et une protection contre le licenciement. En effet, licencier un salarié en CDI n’est pas chose facile pour un employeur : une cause réelle et sérieuse doit être prouvée pour qu’il puisse se séparer de son employé, qu’il s’agisse d’une faute ou d’une inaptitude de ce dernier. Le salarié bénéficie en outre du droit au chômage en cas de rupture de son contrat, mais aussi de congés payés et d’une mutuelle.

À l’inverse, le freelance ne bénéficie d’aucune garantie de revenus. Il doit constamment rechercher des missions, gérer les périodes creuses et diversifier sa clientèle pour assurer sa stabilité financière. Il lui est également nécessaire de se constituer une trésorerie de secours en cas de problème. Si ses prestations s’arrêtent, il ne peut malheureusement pas bénéficier du chômage. Il a toutefois la possibilité de compenser cette insécurité en développant un réseau solide et en signant des contrats longs avec des clients réguliers.

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Les revenus et la fiscalité

En CDI, le salarié touche un salaire fixe, souvent assorti d’avantages comme des primes, des titres-restaurants ou une participation aux bénéfices. Les cotisations sociales qu’il doit à l’État sont prélevées sur son salaire brut et il est imposé à l’Impôt sur le Revenu (IR). Le fait de disposer de fiches de paie aide aussi les salariés à effectuer des démarches administratives, comme l’obtention d’un prêt bancaire.

Le freelance facture ses prestations à ses clients et peut fixer ses tarifs en fonction de son expertise et de la demande. Son revenu est ainsi potentiellement plus élevé que celui d’un employé, mais il varie en fonction des missions obtenues. Côté fiscalité, il peut être soumis à l’IR, en micro-entreprise ou en EURL, ou à l’Impôt sur les Sociétés (IS) s’il opte pour une SASU ou une EURL à l’IS. Son TJM ne constitue pas son salaire, mais son chiffre d’affaires. La déduction des charges sociales, des impôts, de la TVA si elle est applicable, mais aussi des divers frais liés à son activité professionnelle doit donc entrer dans le calcul de son revenu.

L’autonomie et la qualité de vie

L’organisation du temps de travail des salariés en CDI dépend de celle de leur employeur. Leurs horaires fixes et leur charge de travail imposée leur laissent peu de marge de manœuvre dans l’organisation de leurs journées. Si le télétravail leur confère plus de liberté, ils doivent tout de même respecter certaines obligations en travaillant à domicile.

Les freelances sont quant à eux totalement libres dans l’organisation de leur charge et de leur rythme de travail. Missions, clients, horaires, locaux : ils conçoivent en totale autonomie leur quotidien professionnel, en adaptant leurs journées à leur rythme de vie. Cette flexibilité s’accompagne de fortes responsabilités. Les travailleurs indépendants doivent en effet gérer seuls la relation avec leur clientèle, l’administratif, la prospection et le suivi des paiements.

Le développement professionnel

Bien que travaillant à un poste fixe, le salarié a l’opportunité d'accroître ses compétences au sein de l’organisation. Il bénéficie en effet de formations internes, d’un accompagnement managérial et de possibilités d’évolution : promotion, mobilité interne, changement d’emploi, etc. Son évolution de carrière est cependant conditionnée par les opportunités offertes par son employeur.

De son côté, le freelance doit gérer seul son apprentissage et investir du temps et de l’argent pour se former. Son évolution dépend directement de sa proactivité : s’il le souhaite, il peut rapidement se spécialiser, augmenter son TJM et diversifier ses services. Le freelancing en lui-même constitue une voie d’enrichissement professionnel et de montée en compétences : en travaillant sur des projets variés, les travailleurs indépendants ont la possibilité de gagner en expertise, de développer leur réseau, mais aussi de déterminer quelles tâches correspondent le plus à leurs aspirations.

Le régime de protection sociale

Le CDI offre une protection sociale complète : assurance maladie, cotisation retraite, chômage, congés payés, mutuelle. Les salariés sont couverts par le régime général de la Sécurité sociale et bénéficient d’indemnités en cas d’arrêt maladie ou d’accident du travail.

Le freelance cotise quant à lui pour sa protection sociale en payant des charges sur son chiffre d’affaires, mais celle-ci est moins avantageuse. En fonction de son statut, il peut être affilié à la Sécurité Sociale des Indépendants (SSI). Il n’a pas droit au chômage, sauf s’il a décidé d’opter pour le portage salarial, et doit souscrire à une mutuelle et à une prévoyance santé. Si un travailleur indépendant choisit d’opter pour la SASU, il bénéficie du régime général de la Sécurité sociale, mais verse en contrepartie des cotisations très élevées.

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Que choisir entre freelance et CDI ?

Freelance et salariat comportent tous deux des avantages et des inconvénients. Si freelancing rime avec liberté, le CDI garantit une grande stabilité. Pour choisir entre ces deux statuts, tout dépend donc de vos attentes personnelles et professionnelles, mais aussi de votre situation et de votre style de vie.

Opter pour le CDI peut être adapté si vous recherchez une stabilité financière, des avantages sociaux (mutuelle, congés payés, chômage, retraite) et un cadre de travail structuré. Si vous souhaitez accumuler quelques années d’expérience en entreprise avant de vous lancer, si vous avez pour projet d’investir dans l’immobilier et donc d’obtenir un prêt bancaire ou bien si vous avez une famille à charge, qui exige une certaine sécurité sur le long terme, ce choix vous correspond.

À l’inverse, devenir freelance vous permet de disposer d’une totale autonomie dans la conduite de votre trajectoire professionnelle. Si vous désirez développer vos compétences en devenant un véritable chef d’entreprise, tester des missions variées dans votre secteur professionnel, bénéficier d’une liberté géographique ou augmenter significativement vos revenus, le freelancing peut vous convenir. Ces opportunités de taille s’accompagnent cependant de risques accrus, qu’il est bon de prendre en compte avant de se lancer.

Pour allier la protection du statut de salarié et la liberté du freelancing, certains indépendants font également le choix de se tourner vers le portage salarial. Ce statut leur permet de devenir employés d’une société de portage, qui leur apporte les avantages du salariat. En contrepartie, les freelances doivent verser à cet employeur des frais de gestion, correspondant à un montant fixe ou à un certain pourcentage de leur chiffre d’affaires.

FAQ : freelance vs CDI

Un employeur a-t-il le droit de proposer du freelancing à la place d’un CDI ?

Oui, un employeur peut proposer une mission en freelance plutôt qu’un CDI, mais cela ne doit pas masquer un contrat de travail déguisé, qui aurait justifié de recruter un employé. Si un indépendant travaille dans les mêmes conditions qu’un salarié (horaires imposés, hiérarchie, matériel fourni, exclusivité), la société risque une requalification du contrat en CDI.

En revanche, si la relation a réellement lieu entre un prestataire et son client (tarification libre, choix des missions, autonomie), cela reste légal. Certains employeurs utilisent le freelancing pour répondre à des besoins ponctuels sans engagement à long terme : le coût d’un freelance pour une entreprise est parfois plus avantageux que celui d’un CDI.

Est-il possible d’être freelance et salarié en même temps ?

Oui, il est tout à fait possible de cumuler CDI et freelance, sauf si une clause d’exclusivité figure dans votre contrat de travail. Cette option permet de tester l’indépendance sans prendre de risques financiers.

Certaines précautions doivent cependant être prises :

  • Vérifier son contrat de travail pour s’assurer de l’absence d’une clause d’exclusivité ou de non-concurrence ;
  • Respecter son obligation de loyauté envers son employeur, en ne travaillant pas en freelance pour un de ses concurrents ou en ne lançant pas un projet qui concurrence l’activité de son entreprise ;
  • Bien gérer son temps et sa charge de travail pour éviter l’épuisement.

Certains statuts comme la micro-entreprise, autrefois appelée auto-entreprise, facilitent cette double activité, grâce à la gestion administrative et comptable simplifiée et aux cotisations sociales allégées.

Comment sécuriser son activité en tant que freelance ?

Le freelancing offre une grande liberté, mais entraîne aussi un risque majeur : l’absence de sécurité financière. Il est néanmoins possible de s’en prémunir en adoptant certaines pratiques en tant qu’entrepreneur :

  • Diversifier ses clients pour éviter une perte brutale de revenus ;
  • Établir des contrats de prestations de services solides pour se protéger des impayés ;
  • Établir un fonds de trésorerie de secours, en mettant par exemple 3 à 6 mois de salaire de côté pour anticiper les périodes creuses ;
  • Choisir une bonne protection sociale, en souscrivant à une mutuelle adaptée, voire à une prévoyance santé ;

Optimiser sa fiscalité en choisissant attentivement le statut juridique adapté à son activité et à son revenu.

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