Asset est un mot anglais qui désigne un actif. On peut en déduire qu’ Asset management se traduit tout simplement par gestion d’actifs. Êtes-vous plus avancé ? Voyons en effet quelle est la définition d’un actif. À partir de là, nous serons en mesure d’évoquer les immobilisations et leur gestion. Nous voilà au cœur d’un domaine financier qui consiste à optimiser sur un plan comptable et fiscal les actifs d’une entreprise. La gestion des immobilisations est certes, un peu complexe, alors pour mieux vous éclairer, nous détaillerons chaque notion. Et nous verrons notamment quelle est la différence avec une gestion de parc.
La gestion des immobilisations : quelques définitions
Parce qu’il est important de bien comprendre, commençons par le commencement !
Qu’est-ce qu’un actif ?
Un actif est constitué de tous les biens et les droits que possède une entreprise, c’est-à-dire les bâtiments, le matériel, les créances, etc. On peut distinguer deux sortes d’actifs : l’immobilisé (les immobilisations corporelles, incorporelles et financières) et le circulant (les créances, les stocks, la trésorerie, etc.). Un actif fait donc partie du patrimoine d’une entreprise, il a une valeur économique positive et est censé être créateur de ressources. Une immobilisation comptable est logiquement présente dans l’actif immobilisé de l’entreprise. On le trouve placé en haut à gauche du bilan comptable.
En quoi consiste la gestion des immobilisations en entreprise ?
En comptabilité, est donc considéré comme une immobilisation un bien inscrit dans les comptes de l’entreprise et réparti en fonction de sa nature, corporelle, incorporelle et financière. Un synonyme serait un actif non courant, non circulant. L’ensemble de ces biens, de ces immobilisations doit servir de façon durable l’activité d’une entreprise, c’est-à-dire sur une période qui excède un exercice comptable. Autrement dit, l’entreprise qui détient des immobilisations compte les utiliser sur une durée qui dépasse à minima une année.
Pour résumer, voici les 3 conditions pour qu’un bien soit considéré comme une immobilisation :
- il doit être identifiable ;
- il doit être une source de futurs avantages financiers pour l’entreprise ;
- il doit avoir une valeur économique positive.
Qu’est-ce qu’un amortissement ?
Si le bien immobilisé perd de sa valeur, du fait de son usage ou pour d’autres raisons, on estime qu’il est amorti. La comptabilisation des amortissements est aussi obligatoire en fin d’exercice comptable, lors de la clôture. Trouvez ci-dessous quelques exemples d’immobilisations corporelles et incorporelles amortissables :
- les constructions, les installations, les agencements ;
- les matériels de transport, de bureau et informatique ;
- les outillages industriels ;
- le mobilier ;
- les logiciels ;
- les brevets d’invention.
Les immobilisations financières ne sont pas amortissables. C’est la durée réelle d’utilisation du bien qui détermine la durée d’amortissement de l’immobilisation. L’amortissement débute à la mise en service du bien. 3 méthodes de calculs d’amortissements sont pratiquées :
- L’amortissement linéaire : c’est une répartition égale de la perte de valeur des immobilisations sur leur durée de vie.
- L’amortissement variable : c’est l’appréciation de l’amortissement d’un bien en fonction des unités d’œuvre consommées. (ex. : les kilomètres effectués par un camion, les pièces fabriquées par une machine…)
- L’amortissement dégressif : c’est l’application d’un avantage fiscal, un coefficient au taux linéaire.
Immobilisations corporelles, incorporelles et financières
- Les immobilisations sont généralement classées en trois grandes catégories :
- Les immobilisations financières : ce sont des actifs monétaires durables. Elles comprennent les titres de participation, les cautions, les dépôts, les prêts accordés par l’entreprise…
- Les immobilisations corporelles (ou matérielles) : ce sont les actifs physiques qui servent à l’activité de l’entreprise. Celle-ci est donc censée les utiliser au-delà de l’exercice comptable en cours. On y trouve notamment les terrains, les bâtiments, les machines, le gros outillage, le parc informatique…
- Les immobilisations incorporelles (ou immatérielles) : ce sont les actifs dématérialisés et non monétaires. Tout comme les corporels, ils entrent dans l’activité de l’entreprise et seront employés au-delà de l’exercice comptable en cours. Ils regroupent les logiciels, les licences, les brevets, les marques, les fonds de commerce…
La gestion des immobilisations : notions importantes
À présent que le cadre est planté et que chaque élément a été défini, allons un peu plus loin sur quelques notions.
Quelle est la différence entre gestion des immobilisations et gestion de parc ?
Souvent confondus, ce sont bien deux métiers et deux gestions différentes. Alors, faisons simple.
La gestion des immobilisations concerne les actifs de l’entreprise. Tous les biens immobilisés doivent figurer à l’actif du bilan comptable et doivent être amortis chaque année. Des règles comptables et fiscales imposent les seuils autorisés pour la déclaration des actifs en immobilisation et elles diffèrent d’un pays à l’autre.
La gestion de parc se préoccupe des biens utilisés par l’entreprise, qu’ils aient été achetés ou loués. Gérer un parc revient donc à :
- connaitre parfaitement les infrastructures ;
- maîtriser leur cycle de vie (depuis l’acquisition jusqu’au rebut) ;
- estimer les coûts cachés en lien avec leur utilisation.
C’est finalement plus complet puisqu’il s’agit de suivre tous les biens qui n’apparaissent pas dans les immobilisations.
Comment se comptabilise une immobilisation ?
Son coût d’achat se compose de plusieurs éléments :
- le prix d’achat ;
- les frais annexes directement liés à l’acquisition ou la mise en place ;
- les coûts de démantèlement et/ou d’enlèvement ;
- les coûts de remise en état du site.
La valeur d’acquisition et la durée d’utilisation sont les deux critères qui différencient immobilisation et charge. Est en effet définie comme une charge, un bien ayant une valeur d’acquisition inférieure à 500 € HT et qui reste moins d’un an dans le patrimoine de la société. Le plus souvent, ce sont les consommables qui sont comptabilisés en tant que charge.
Pourquoi gérer les immobilisations ?
Vous l’avez sûrement compris, gérer les immobilisations est une pratique comptable pour avoir une visibilité en continu de tous les actifs de l’entreprise. Loin d’être un simple confort pour l’entreprise, il s’agit là d’un enjeu économique et réglementaire majeur.
La Loi Sécurité financière de 2003 ou les normes internationales IFRS sont des réglementations fortes qui s’appliquent sur la plupart des grandes sociétés notamment. La clarification des comptes est aussi cruciale pour faciliter les divers contrôles. Face à cela, avoir une vision précise du patrimoine de l’entreprise lors du bilan comptable et un bon suivi des immobilisations est devenu primordial.
Alors même si cette gestion relève souvent de la contrainte, elle est une occasion de plus néanmoins d’optimiser la rentabilité de l’entreprise. C’est un vrai levier à ne pas négliger. Un patrimoine connu et maîtrisé, des immobilisations dont la valeur comptable est suivie régulièrement et de manière fiable permet :
- D’optimiser les cessions des immobilisations en essayant de générer des plus-values.
- De connaitre et traiter les obsolescences éventuelles des outils de production.