Pour la transmission d’informations, la fibre optique représente ce qu’il y a de mieux. Quelle est cette technologie ? En quoi se différencie-t-elle de l’ADSL ? Où en est son déploiement en France ? Si elle présente des avantages indiscutables, quelques inconvénients subsistent tout de même. Tour d'horizon de ce gigantesque chantier.
Informations générales sur la fibre optique
Définition et fonctionnement
La fibre optique repose sur le principe de la transmission de la lumière à l’aide d’un cylindre de verre, principe datant de l’époque des Grecs anciens. C’est seulement au 19e siècle qu’une justification scientifique y est ensuite apportée.
De façon plus précise, imaginez un fil de verre très fin, de l’ordre d’un dixième d’un cheveu. C’est grâce à lui que la lumière est conduite jusqu’au cœur de la fibre. La fibre optique est basée sur le principe de la réfraction de la lumière et les données internet sont transmises par signaux lumineux.
La fibre est constituée de 5 composants. Du plus grand au plus petit :
- la gaine de câble ;
- les fibres de renfort ;
- le revêtement ;
- la gaine optique ;
- le cœur.
Fibre optique et ADSL : les différences
Si fibre et ADSL servent à vous connecter à internet, ces deux technologies n’ont rien à voir. 3 notions les distinguent :
Leurs caractéristiques techniques :
L’ADSL existe en France depuis 1999 et s’aide des fils de cuivre du réseau téléphonique classique pour transporter les données. C’est un signal électrique qui est transmis.
La fibre optique est un fil de verre ou de plastique qui conduit les données grâce à la lumière. Cette technologie a nécessité la mise en place d’un tout nouveau réseau indépendant.
Leur capacité de débit :
L’ADSL, communément appelé Haut Débit a une capacité de 1 à 15 Mb/s. La fibre optique présente un minimum de 100 Mb/s pouvant aller chez les divers opérateurs jusqu’à 200, 300, voire 500 Mb/s. C’est le Très Haut Débit.
La stabilité :
La fibre optique est plus stable que l’ADSL et n'occasionne aucune perte de débits si la box est éloignée du point central.
La mise en place de la fibre optique
Le déploiement en France
Cela fait des années qu’on en entend parler. Toutes les régions en ont fait un enjeu majeur en termes de dynamisme et d’attractivité du territoire. La France a pour cela été coupée en deux : les ZTD d’une part (zones très denses) et les ZMD d’autre part (zones moins denses).
Dans les ZTD, se situent toutes les grandes villes et grandes métropoles. On y trouve un réseau de fibre optique par opérateur. C’est autrement dit, une zone conventionnée où ce sont les opérateurs privés qui investissent. Dans les ZMD, le reste du pays, vous l’avez compris, le réseau est mutualisé, car le déploiement y est moins rentable. Ce sont des zones non conventionnées. L’État et les collectivités locales subventionnent ces mêmes opérateurs pour y déployer la fibre.
Ce déploiement dit horizontal (qui utilise des infrastructures déjà existantes) se déroule en plusieurs étapes :
- L’installation d’un NRO (Nœud de Raccordement Optique) pour abriter les installations des fournisseurs d’accès à internet.
- L’extension de la fibre jusqu’à un PM (Point de Mutualisation).
- L’installation d’un BPO (Point de Branchement Optique) pour être au plus près des logements. Dans un immeuble, on parle de déploiement vertical.
- Le raccordement final : la fibre du BPO est enfin tirée jusqu’au domicile du client par l’opérateur. Une PTO (Prise Terminale Optique) est installée par un technicien afin de procéder à la connexion de votre box et de bénéficier du Très Haut Débit.
Même si nous sommes un des pays les plus avancés, ce n’est pas terminé ! On annonce qu’à fin 2022, près de 87 % des foyers devraient être éligible en ZTD. On recense à ce jour environ 13,4 millions d’abonnés à la fibre et sont annoncés pour fin 2022 plus d’abonnés à la fibre qu’à l’ADSL.
Tout ce qu’il faut savoir avant de passer à la fibre optique
Si le déploiement va bon train dans le pays, il est indispensable d’être suffisamment informé avant de vouloir passer à la fibre. Soyez attentifs à ces quelques points :
- Votre équipement : avez-vous une prise ou une ligne ?
- Votre éligibilité : le déploiement du réseau a-t-il eu lieu dans votre commune ?
- Votre installation nécessitera-t-elle des travaux ?
- La fibre optique n’est pas une obligation. Si votre connexion ADSL vous satisfait, nul besoin de passer à la fibre.
- À l’inverse, si vous souhaitez bénéficier des 2 technologies, c’est tout à fait possible techniquement.
- Renseignez-vous sur les prix du fibrage.
- Informez-vous sur les délais d’accès à un contrat.
Coûts, avantages et inconvénients de la fibre optique
Quel coût de raccordement pour une entreprise ?
Si cette technologie est incontournable pour une connexion inégalée et de qualité à internet, quel prix doivent payer les entreprises pour prétendre à la fibre ?
Commençons par préciser que les zones résidentielles bénéficient de la fibre FFTH (Fiber To The Home) et les zones d’activité, de la fibre FFTO (Fiber To The Office).
Après le test d’éligibilité et l’audit technique qui a pour but de déterminer les réels besoins, une entreprise peut choisir entre la fibre mutualisée FFTH et la fibre dédiée FFTO.
Le process d’équipement dans votre entreprise va donc varier en fonction d’éventuels travaux de raccordements de votre site et du type d’installation. Les frais d’accès ou d’installation sont basés sur ces deux éléments.
Pour autant, il s’avère difficile d’évaluer avec exactitude le coût d’une installation de la fibre optique. Pour toutefois avoir une estimation au plus juste et comparer les diverses offres, consultez un fournisseur d’accès internet multiopérateurs.
Les avantages et les inconvénients de la fibre optique
Si évoluer vers la fibre présente de nombreux intérêts, quelques inconvénients existent quand même. Détaillons-les pour bien comprendre.
Les avantages
- une plus grande vitesse, jusqu’à 10 Gbps ;
- une plus grande bande passante ;
- un équipement bon marché ;
- un meilleur ajustement à l’espace où la fibre, mince et légère, doit passer ;
- un regroupement de plusieurs fibres dans un seul câble ;
- un signal moins dégradé d’où la qualité de connexion ;
- les données, transportées par signaux lumineux ne peuvent pas interférer avec des signaux qui proviennent d’autres fibres, et ce, au sein du même câble ;
- une durée de vie optimale d’environ 100 ans.
Les inconvénients
- une utilisation limitée au sol ;
- une faible puissance des sources d’émission de puissance-lumière ;
- sa fragilité et sa vulnérabilité ;
- une courte distance est préférable entre l’émetteur et le récepteur pour amplifier le signal.