On connait la place de la robotique au sein de l’industrie, on la connait moins dans le secteur des assurances. La robotique impacte désormais de nombreux domaines, nous les verrons. La façon dont un robot va s’insérer dans un process est fondamentale : comment réussir cette intégration ? Quelles sont les étapes clés ? Enfin, pour clore ce chapitre sur la robotique, nous regarderons ses apports, notamment en termes de sécurité et d’augmentation de la productivité.
Les domaines d’utilisation de la robotique
La robotique au service des assurances
Le secteur de l’assurance n’échappe pas non plus à la digitalisation. Cette transformation est source dorénavant de très multiples contacts entre assureurs et assurés et le service client doit s’adapter. C’est une vraie mutation qui se met en place, les enjeux sont majeurs en termes d’organisation et de réputation. La compagnie Generali France a ouvert le bal en 2018 avec le plan « Robotic Process Automation 2022 » qui a pour objectif d’optimiser l’expérience client, simplifier les échanges, réduire les temps de réponse et bien sûr, suivre l’évolution des requêtes.
Le métier d’assureur connait une véritable révolution, et ce, surtout grâce à l’IA. La robotique signifie dans ce secteur :
- Des processus automatisés, pour l’envoi d’attestations telles que la responsabilité civile habitation, l’attestation scolaire, le télétravail, etc.
- Des délais d’attente réduits de façon significative.
- Un ajustement de la tarification du contrat d’assurance. Ce ne sont plus les statistiques qui dictent le tarif, mais le comportement de l’assuré.
- Un moyen de lutter contre la fraude à l’assurance.
La robotique dans le secteur industriel
La robotique et la chaîne de production, c’est presque une vieille histoire. C’est en tout cas le domaine où le robot a rapidement permis davantage de flexibilité et de productivité.
Cet outil industriel est programmé pour réaliser des tâches automatiques et permettre à l’homme de se libérer de celles qui sont dangereuses, répétitives ou source de potentielles douleurs. Le robot est livré nu : il faut prévoir la conception et l’intégration des éléments indispensables à son fonctionnement (caméra, torche de soudure, brosse d’usinage…). Il est commandé automatiquement, est multiactif et polyvalent. Il est composé de 3 éléments :
- la partie mécanique avec le bras ;
- la partie électronique avec l’unité centrale ;
- la partie informatique sous forme de langage de programmation.
Le robot industriel est efficace pour des tâches :
- d’assemblage et de montage ;
- de palettisation ;
- de manutention ;
- d’emballage ;
- d’usinage ;
- de fonderie ;
- de soudure et de découpe.
Les autres domaines de la robotique
La robotique n’a de cesse de se développer et les domaines où elle se révèle sont à présent multiples. Voici les plus fréquents :
- L’armée : exploration de zones dangereuses, protection de la vie des soldats, opérations de déminage, transport de matériel.
- L’hôtellerie : accueil des clients, transport des bagages…
- L’aide aux seniors : maintien à domicile, interaction sociale, détection des chutes…
- La cuisine : réalisation de recettes, repérage des ingrédients…
- Les hôpitaux : aide aux soins, organisation logistique, assistance en salle d’opération…
- L’aide à domicile : surveillance de la maison, aide au ménage et aux petites tâches du quotidien…
L’intégration de la robotique
Un projet de robotique réussi, c’est la recherche du bon partenaire, mais aussi une préparation pointue et complète pour une meilleure et rapide intégration du robot.
Bien intégrer un robot
Pour intégrer avec succès un robot collaboratif au sein de vos process et sur votre chaîne de production, il est capital de suivre scrupuleusement 3 étapes :
- La constitution d’une équipe projet autour du responsable de site, d’un chef de projet, d’un chef de sécurité. Vous définissez ainsi vos besoins et déterminez avec précision la problématique à résoudre.
- La rédaction d’un cahier des charges, soit par l’équipe projet, soit par une société externe après avoir audité le site de production. Cycle de production et pièce à produire sont étroitement étudiés.
- Le choix d’un intégrateur à l’aide des critères suivants : la flexibilité, le conseil, la sécurité, la simplicité d’utilisation.
Les étapes clés de l’intégration d’un robot sur un site de production
Votre projet d’intégration est ficelé ? Voyons à présent comment le robot doit s’intégrer sur votre site de production. Il n’y a pas de place à l’improvisation. Un rapide retour sur investissement est en jeu et une cohabitation facilitée entre machine et opérateur est à la clé. Voici les 4 étapes :
- L’étude du projet avec la collecte d’informations et la mise en place d’un planning.
- La commande auprès du fournisseur et la programmation du robot collaboratif.
- L’installation et la formation de tous les opérateurs.
- La signature d’un contrat de maintenance.
Les apports de la robotique
Sécurité et productivité : voilà 2 axes fondamentaux sur lesquels la robotique non seulement ne peut faire l’impasse, mais fournit de réels apports. Détaillons-les.
La protection des utilisateurs
Pour travailler aux côtés de l’homme, le robot doit garantir un haut niveau de sécurité et de protection des opérateurs. 2 normes ISO (10218-1 et 10218-2) donnent un cadre à ces exigences de sécurité dans le milieu industriel.
Une étude des risques est menée lors de l’intégration afin de les identifier et les minimiser autant que possible. Cette étape est donc cruciale : l’étude se fait au niveau du poste, du robot et de tous ses accessoires.
Les technologies sont aussi de plus en plus attentives à la sécurité et les robots collaboratifs proposent ainsi des dispositifs adaptés : une limitation de vitesse, un port réduit de charges, des arrêts d’urgence…
L’augmentation de la productivité
Si l’automatisation des process était réservée jusqu’il y a peu de temps aux grands groupes industriels, elle est désormais à la portée des PME. La robotique collaborative a changé la donne et permet à ces typologies de société de s’autoriser une production automatisée. Comment ? Les prix pratiqués sont moins prohibitifs et de ce fait abordables. Les robots sont plus petits, plus flexibles et facilement programmables.
En plus, le robot possède la capacité de répéter sans faillir les mêmes mouvements, à la même cadence et toujours avec la même précision. La notion de pénibilité est ici gommée et le gain de productivité est immense sur l’ensemble de la chaîne.
Cette productivité accrue additionnée à un investissement initial acceptable et un ROI rapide rendent les robots incontournables dans un environnement industriel.